À la veille de la session de défense des droits de l’homme
de l'ONU, la coalition mondiale des dissidents mettra en lumière les situations
urgentes relatives aux droits de l'homme et appellera à l'action
GENÈVE,
le 16 février - Une coalition de 20 groupes non
gouvernementaux de défense des droits de l'homme a annoncé aujourd'hui que le
blogueur saoudien et militant des droits de l’homme, Raif Badawi, condamné à 10
ans de prison et à 1 000 coups de fouet pour avoir « insulté
l'Islam » en créant un site Web pour les libéraux saoudiens, a été choisi
en tant que récipiendaire du prestigieux Prix du courage du Sommet de Genève
2015. L'année dernière, le prix avait été décerné à l'avocat non voyant chinois
Chen Guangcheng.
« Je
suis très heureux d'apprendre cela », a indiqué Ensaf Haidar, l'épouse de Badawi
qui vit désormais au Canada et qui acceptera le prix par vidéo lorsqu’il sera remis
la semaine prochaine au cours d'une cérémonie en présence de délégués de l'ONU,
de militants des droits de l’homme et de journalistes, le mardi 24 février
2015, lors du 7e Sommet de Genève pour les
droits de l'homme et la démocratie qui se déroule tous les ans. (Voir la
liste des orateurs ci-dessous.)
La
coalition d'ONG honore Badawi « pour avoir inspiré le monde avec son
extraordinaire courage dans la défense de la liberté et des droits universels
de l'homme ».
La
conférence réunira des militants de renom, d'anciens prisonniers politiques et
victimes provenant de Chine, de Russie, d'Iran et de beaucoup d'autres régions névralgiques
en matière des droits de l'homme, qui chercheront tous à influencer les
ministres des affaires étrangères se réunissant à proximité, quelques jours
plus tard, pour ouvrir la session annuelle du Conseil des droits de l'homme de
l'ONU.
Le
9 janvier, Badawi a reçu les 50 premiers coups de fouet et devait recevoir le
reste sur une période de 19 semaines. Après l'indignation internationale, il a
été épargné chaque vendredi depuis lors, mais il reste en prison. Le prince
Charles a abordé le sujet de la situation difficile de Badawi avec le roi
d'Arabie saoudite la semaine dernière.