15 avr. 2004

Kofi Annan et les hérésies de l'ONU; Les Nations unies méritent-elles le respect dont elles bénéficient?

Par Per Ahlmark


Aucune autre organisation n'est autant respectée que les Nations unies. Ceci est peut-être naturel, puisque l'ONU personnifie les rêves les plus nobles de l'humanité. Pourtant, comme le montre le scandale actuel autour de la gestion onusienne du programme d'échange de vivres contre du pétrole en Irak, au moment où la communauté internationale se remémore le génocide rwandais qui se produisit il y a dix ans, ce respect n'est pas vraiment mérité et le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, est peut-être un faux prophète...

Depuis Dag Hammarskjöld, aucun autre leader des Nations unies n'avait été autant acclamé que Kofi Annan. Et ceci est compréhensible, dans une certaine mesure. Annan garde habituellement une attitude imperturbable, empreinte de dignité. Il possède un certain charme, dit-on, et même du charisme. Cependant, un leader doit se juger à l'aune de ses actes quand les situations en jeu sont importantes. Les échecs d'Annan dans de telles situations sont presque toujours dissimulés.