27 août 2008

Durban II, le retour !




"...« La déclaration ne fait pas mention des crimes raciaux et ethniques commis au Soudan, piétine les droits internationaux garantissant la liberté d'expression, place l'Islam à une position supérieure aux autres religions et vise Israël comme étant un pays raciste » rapporte Hillel Neuer, directeur de l'organisation UN Watch, qui promeut les Droits de l'Hommes à travers le monde..."-- H. David, Guysen International, "Durban II, le retour!", Aug. 27, 2008.

Par Helene David

Cette semaine s'est tenue la Conférence d'Abuja, (Nigéria) qui visait à évaluer les évolutions apportées depuis la Conférence de Durban de 2001, et à préparer la prochaine Conférence des Nations Unies sur le racisme qui se tiendra en avril à Genève. Il semble que cette Conférence n'ait fait que réitérer le scandale raciste, antisémite et antisioniste de 2001, créant à nouveau la controverse.

La Conférence d'Abuja, définie comme une « Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les diverses formes d'intolérance » aurait à nouveau failli dans ses objectifs.

« La déclaration ne fait pas mention des crimes raciaux et ethniques commis au Soudan, piétine les droits internationaux garantissant la liberté d'expression, place l'Islam à une position supérieure aux autres religions et vise Israël comme étant un pays raciste » rapporte Hillel Neuer, directeur de l'organisation UN Watch, qui promeut les Droits de l'Hommes à travers le monde.



Contrairement aux objectifs annoncés de cette Conférence - viser à évaluer les résultats sur le terrain de la première conférence - elle « n'a évoqué aucune des actions des pays africains et ses prises de positions provocatrices menacent de mettre à mal la Conférence mondiale d'avril » a ajouté Neuer.

Le Canada a d'ores et déjà annoncé qu'il boycotterait cette Conférence, estimant que la Conférence d'Abuja avait été aussi antisémite qu'avait pu l'être la manifestation de 2001. La France, la Grande Bretagne et la Hollande ont également émis des réserves quant à leur participation à la Conférence de 2009.

Censée s'intéresser en priorité aux performances des pays Africains, la Conférence qui s'est tenue au Nigeria cette semaine a échoué dans sa mission initiale :
ni la Conférence, ni sa déclaration finale ne font mention des crimes contre l'humanité perpétrés par le gouvernement soudanais au Darfour, où au moins 200 000 Africains ont été massacrés, un million d'hommes femmes et enfants déplacés et des milliers de femmes violées.

Lorsque l'organisation UN Watch a soulevé la question ce dimanche lors de la Conférence, le Soudan a immédiatement objecté, et le Nigeria a décrété que les situations des pays ne devaient pas être mentionnées.
Par ailleurs, la déclaration finale ne fait pas non plus mention des attaques xénophobes qui ont récemment éclaté en Afrique du Sud, ou des crimes ethniques perpétrés au Kenya cette année, qui ont tué un millier de personnes.

La déclaration met en outre la liberté d'expression en danger, en dénoncant les discours exprimant des critiques envers la religion, et « une société indifférente aux sentiments religieux ».

D'après Neuer, il s'agit d'une « tentative d'intégrer au droit international la prohibition islamique anti blasphématoire ». La déclaration tend de plus à imposer une hiérarchie des religions, en plaçant l'Islam à la tête de toutes les religions, s'opposant ainsi aux principes élémentaires d'équité gravés dans la charte des Nations Unies et la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

Enfin, comme cela avait été le cas lors de la Conférence de 2001, la déclaration met l'accent sur le conflit israélo-palestinien, réitérant son « inquiétude quant à la détresse du peuple palestinien sous l'occupation étrangère ».

Un sujet hors contexte : la référence au conflit israélo-palestinien dans le contexte de cette Conférence, impliquerait donc à mots à peine couverts, qu'Israël serait un Etat raciste, revenant ainsi à une résolution de l'ONU datant de 1975 établissant l'équation « Sionisme = racisme », qui a été abrogée en 1991.

Lors de la Conférence de Durban, qui s'était tenue en septembre 2001 en Afrique du Sud, plusieurs pays avaient déjà dénoncé « l'hypocrisie » de la Conférence, qui sous-couvert de mentionner le conflit israélo-palestinien, avait tenté de « délégitimer l'Etat d'Israël et à déshonorer son histoire et la souffrance du peuple juif ».

Les délégations israélienne et américaine avaient quitté la Conférence avant qu'elle ne s'achève.

Copyright, Guysen International 2008.
Original URL: http://www.guysen.com/articles.php?sid=7898

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