19 nov. 2007

Pretoria mal noté en matière de Droits de l’homme




"Les organisations de défense de droits de l’homme ont catalogué Pretoria « le maudit en matière de droits de l’homme » accusant Pretoria de « soutenir des pays » comme le Soudan, le Zimbabwe, le Belarusse, Cuba, la République démocratique du Congo et Myanmar" -- Agence de Presse Africaine, 19 Nov. 2007.

L’Afrique du Sud n’aurait pas une bonne réputation en matière de droits de l’homme, à en croire la presse locale, évoquant à ce propos, une série de votes négatifs de Pretoria, aux Nations Unies, s’agissant notamment de viol, atteintes aux droits des homosexuels et mal gouvernance dans des pays tiers.

Dans sa livraison de dimanche, le quotidien Sunday Times indique que la Commission des droits de l’homme des Nations Unies a classé l’Afrique du Sud au « dernier rang » sur la liste des droits de l’homme derrière la Chine, la Russie, le Pakistan, l’Algérie et l’Arabie Saoudite.

Les organisations de défense de droits de l’homme ont catalogué Pretoria « le maudit en matière de droits de l’homme » accusant Pretoria de « soutenir des pays » comme le Soudan, le Zimbabwe, le Belarusse, Cuba, la République démocratique du Congo et Myanmar, et de s’être opposée à une résolution sur les violations de droits de l’homme au Darfour, en novembre 2006.


D’autres exemples cités par la presse nationale concernant l’Afrique du Sud : opposition, en mars dernier, à une motion pour permettre au Conseil de sécurité des Nations Unies, d’avoir des informations sur la crise au Zimbabwe, manœuvre pour empêcher, en juillet dernier, l’accréditation aux Nations Unies, de deux grandes organisations de défense des droits des homosexuels, refus de droit de regard des Nations Unies, sur les violations de droits de l’homme en Belarussie et à Cuba, en juin, et enfin opposition de Pretoria à un briefing des Nations Unies sur les violations de droits de l’homme en République démocratique du Congo, en juin.

La semaine dernière, l’Afrique du Sud avait dirigé le blocage de la résolution condamnant l’utilisation du viol comme arme de guerre, arguant qu’elle voulait plus qu’une simple condamnation de cette forme de viol. Pour Steve Crawshaw, militant des droits de l’homme, « cela a été vraiment le comble ».

Réagissant au rapport, le directeur général du ministère sud-africain des affaires étrangères, Ayanda Ntsaluba, a indiqué que certaines résolutions étaient destinées à promouvoir les agendas des occidentaux.

« On a fait des droits de l’homme un sujet de moquerie avec l’impression de vouloir rendre tolérables certaines violations de droits de l’homme, parce qu’elles sont commises dans certains pays », a estimé Ntsaluba, accusant les Etats-Unis « d’activer la presse, pour donner une mauvaise image de l’Afrique du Sud ».

Le directeur exécutif de [UN Watch], Hillel Neuer, a, pour sa part, estimé que l’Afrique du Sud et l’Inde avaient été « la plus grande déception parmi les démocraties libres ».

La réputation de l’Afrique du Sud a été ruinée, allant de la défense des droits de l’homme au combat contre l’Occident », s’est-il désolé.

Original URL: http://www.spcm.org/Journal/spip.php?breve3405

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