Campagne internationale de 40 députés et ONG qui dénoncent cette candidature
Coalition de 19 pays, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, le Canada, la Suisse, Bahreïn, la Guinée, le Kenya, le Maroc, le Nigéria, la Somalie, l'Ouganda
GENÈVE 6 Juin 2012 – Le ministre des Affaires étrangères de l'UE, Catherine Ashton, et la Responsable pour les droits de l'homme des Nations Unies, Navi Pillay, devraient mettre à profit leur visite très médiatisée au Pakistan cette semaine pour expliquer pourquoi le pays n'est pas qualifié dans sa demande d'adhésion à l'organe des droits humains de l'ONU, a déclaré une association des droits de l'homme basée à Genève qui a lancé aujourd'hui une campagne internationale de 40 députés et d' ONG opposées à la candidature du Pakistan, et fait circuler un projet de résolution de l'ONU pour condamner les violations de ces droits par le Pakistan.
«Un gouvernement qui ferme les yeux quand, dans son pays, on jette de l'acide au visage des femmes ne mérite tout simplement pas un poste de juge au niveau mondial en matière de droits de l'homme» a déclaré Hillel Neuer, directeur de UN Watch, une organisation non-
gouvernementale des droits de l'homme, et avocat en droit international.
«La révélation faite cette semaine par Asma Jahangir, militante des droits de l'homme au Pakistan et ancien rapporteur spécial du Conseil des droits humains des Nations Unies, qui raconte qu'elle a été prise pour cible par les forces de sécurité de son pays, souligne l'absurdité de la demande présentée par Islamabad pour obtenir un siège au sein de cet organe. Demande qui n'est pas contestée et que doivent refuser les dirigeants de l'UE et de l'ONU " déclarait Hillel Neuer.
Les positions exprimées jusqu'ici par Catherine Ashton et Navi Pillay semblent être «insuffisamment fermes » , s'est inquiété Hillel Neuer. Catherine Ashton a parlé du soutien de l'UE pour la « consolidation de la démocratie» au Pakistan, tandis que le porte-parole de Navi Pillay, Rupert Colville, a décrit la visite du Haut-Commissaire aux droits de l'homme comme étant une «mission de bonne volonté. »
Le projet de résolution de l'ONU diffusé par la coalition ayant à sa tête UN Watch, - coalition composée de militants et députés de 19 pays, dont les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, le Canada, la Suisse, Bahreïn, la Guinée, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, la Somalie et l'Ouganda- verrait l'organisation mondiale condamner le Pakistan pour une série de violations.
Hillel Neuer remarque dans le Rapport d'Human Rights Watch de cette semaine qu'en 2011 plus de 300 militants des droits de l'homme au Baloutchistan ont été enlevés, tués, et jetés sur le bord des routes, et l'ont été en grande partie par les forces de sécurité pakistanaises.
"Catherine Ashton et Navi Pillay doivent indiquer clairement qu'un gouvernement qui autorise des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, et des attaques violentes contre les chrétiens, les chiites, les ahmadis, et d'autres minorités musulmanes et non musulmanes, accorde l'impunité à des groupes terroristes qui assassinent des gens au nom de la lutte contre le blasphème, et intimident et attaquent des journalistes indépendants, ne peut être autorisé à rejoindre l'organisation la plus importante au monde dans le domaine des droits de l'homme », déclarait Hillel Neuer.
"Sinon on aura une fois de plus un exemple de renards qui gardent des poules."
L'Assemblée générale des Nations unies est appelée à élire 18 nouveaux membres au conseil de 47 pays aux environs du mois d'octobre 2012. Le Pakistan se propose pour la place qui revient aux pays asiatiques, demande qui n'a pas été contestée jusqu'ici.
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Non au Pakistan: Appel commun de députés, ONG et militants des droits humains
6 Juin 2012
Nous, les soussignés, membres de Parlements, militants des droits humains et organisations non gouvernementales, sommes fermement opposés à la candidature du Pakistan pour son entrée au Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Compte tenu de son mauvais bilan dans le domaine de la protection des droits de l'homme dans son pays et de son piètre bilan en matière de promotion des droits humains à l'ONU, le gouvernement du Pakistan ne répond pas aux critères d'adhésion minimaux établie par l'Assemblée générale des Nations unies. Au lieu de cela, nous demandons instamment au Conseil des droits de l'homme l'ONU l'adoption de cette résolution ONG a rédigé sur les violations des pakistanais.
• Matteo Mecacci, membre du Parlement italien, président de la commission sur la démocratie, des droits de l'homme et des questions humanitaires de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE
• Riccardo Migliori, membre du Parlement italien, vice-président de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE
• Denis MacShane, membre du Parlement du Royaume-Uni, ancien ministre pour l'Europe
• Irwin Cotler, député du Parlement canadien, porte-parole libéral pour les droits de l'homme, des affaires étrangères Sous-Comité sur les organisations internationales des droits de l'homme
• Michael Danby, membre du Parlement australien, Commission des affaires étrangères
• Fiamma Nirenstein, membre du Parlement italien, vice-président de la commission des affaires étrangères
• Morten Hoglund, membre du Parlement norvégien, Affaires étrangères et le Comité de Défense
• Karin S Woldseth, membre du Parlement norvégien, Affaires étrangères et le Comité de Défense
• Hillel Neuer, United Nations Watch, Suisse
• Dr Yang Jianli, le dissident chinois et ancien prisonnier politique, Fondateur et Président d'Initiatives pour la Chine
• Robert R. LaGamma, président, Conseil pour une Communauté des démocraties, Etats-Unis
• Laurence KWARK, Secrétaire général, Pax Romana, ICMICA / MIIC, Suisse
• Javier El-Hage, avocat général, Human Rights Foundation
• Jacob Mchangama, Centre d'études politiques, le Danemark
• Anyakwee Nsirimovu, Institut des droits de l'homme et du droit humanitaire, le Nigeria
• Ali AlAhmed, L'Institut du Golfe, aux Etats-Unis
• Nazanin Afshin-Jam, président et co-fondateur, Stop Child Executions, Canada
• John J. Suarez, secrétaire international, Cuba démocratique Direction
• Nhan Quyen Nguyên Lê, délégué, Ligue vietnamienne des droits de l'homme, la Suisse
• Dr François Ullmann, président, Ingénieurs du Monde, la Suisse
• Fazal-ur Rehman Afridi, Institut de recherche et d'études Stratégiques de Khyber, France
• Hu Ping, dissident chinois, rédacteur en chef du Printemps de Pékin, l'ancien président de l'Alliance pour la démocratie chinoise
• Christina Fu, New Hope Foundation, président
• Michael Craig, China Rights Network, président
• Huang Hebian, L'Alliance de la Garde des valeurs canadiennes
• Mamady Kaba, l'Assemblée Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADHHO), de la Guinée
• Ann J. Buwalda, Esq., Directeur exécutif, Jubilee Campaign États-Unis
• Egal Ali, Fanole droits de l'homme et l'Organisation pour le développement (FAHRO), la Somalie / Kenya
• Jean Stoner, Soeurs de Notre-Dame de Namur, aux Etats-Unis
• Amina Bouayach, marocain Organisation pour les droits humains, le Maroc
• Fayçal Fulad, du Golfe Centre européen pour les droits de l'homme, au Royaume-Uni
• Dickson Ntwiga, Directeur exécutif, Maison de la solidarité internationale, le Kenya
• Fayçal Hassan, Bahreïn Human Rights Watch Society, Bahreïn
• Elizabeth Vanardenne, l'ONU Rep, la Fédération internationale de Business & Professional Women
• Yang Kuanxing, dissident chinois, rédacteur en chef de Yibao et original signataire de la Charte 08, manifeste appelant à la réforme politique en Chine
• Yuri Dzhibladze, Centre pour le développement des droits de l'homme et la démocratie, la Russie
• Huguette Chomski Magnis, Mouvement pour la Paix et Contre le Terrorisme, France
• Kabaale G Timothée, Centre africain pour le traitement et la réadaptation des victimes de la torture, l'Ouganda
• IM Gibreil Hamid, président, de paix du Darfour et de Centre de développement, la Suisse
• Galina Nechitailo, vice-président, les femmes de l'environnement Assemblée populaire
• Dan Mariaschin, vice-président exécutif, B'nai B'rith International
• Klaus Netter, représentant principal de l'ONUG, le Conseil de coordination des organisations juives
UN Watch est une organisation basée à Genève, droits de l'homme fondée en 1993 pour surveiller la conformité de l'ONU avec les principes de sa Charte. Elle est accréditée comme une organisation non-gouvernementale (ONG) dotée du statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) et en tant qu'ONG associée au Département des Nations Unies sur l'information du public.
Traduit par Desinfos
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