Mia
Farrow dirige la Campagne contre l’accession du Soudan au Conseil des droits de
l’homme de l’ONU
UN
Watch lance une offensive juridique, diplomatique et médiatique en trois volets
GENÈVE, 30 août -
Mia Farrow, vedette de cinéma et défenseur de longue date des victimes du
Darfour, dirige une campagne de militants des droits de
l'homme organisée par UN
Watch qui a lancé aujourd'hui une offensive juridique, diplomatique et
médiatique pour bloquer la candidature du Soudan à un siège au sein de la plus
haute instance de défense des droits de l’homme du monde, lors d’élections qui
se tiendront le 12 novembre.
1. Offensive
juridique. Dans une objection inédite déposée aujourd'hui auprès de la conseillère juridique de
l’ONU Patricia O'Brien, UN Watch, qui coordonne la campagne «Stop au Soudan », a réclamé la disqualification de la
candidature du régime de Khartoum pour un siège au sein du Conseil des droits
de l’homme de l’ONU, au motif qu'il est accusé de génocide par la Cour pénale
internationale, laquelle a déjà émis deux mandats d'arrêt contre le dirigeant du
régime Omar el-Béchir.
2. Offensive
diplomatique. Le groupe a envoyé des lettres aujourd'hui aux missions des 193
Etats membres des Nations Unies, les incitant à
s'opposer à la candidature du Soudan en raison de son refus de satisfaire
aux propres critères d’adhésion du Conseil qui appellent les pays à «respecter
les normes les plus élevées en matière de promotion et de protection des droits
de l'homme. »
Les lettres ont
été envoyées au nom d'une coalition internationale composée de 30
personnalités et activistes de renom en matière de défense des droits de l'homme et engagés dans le mouvement
pour le Darfour, dont Yang Jianli, le dissident chinois et ancien prisonnier politique,
Irwin Cotler (en haut à gauche), parlementaire canadien et ancien ministre de
la Justice qui dirige la Coalition parlementaire canadienne pour sauver le
Darfour, le Dr Gregory Stanton, président de Genocide Watch, Bernard Schalscha
du Collectif Urgence Darfour en France, Thor Halvorssen, président de la
Fondation des droits de l’homme et Nazanin Afshin-Jam (en haut à droite), la présidente
de Stop Child Executions.
3. Offensive
médiatique. La campagne a également lancé une page Facebook et une pétition en ligne qui appelle l'ambassadrice
américaine, Susan Rice, représentante du président Obama auprès de l'ONU, à
diriger les efforts diplomatiques en vue de bloquer la candidature du Soudan.
Alors que Hillary
Clinton et de nombreux autres diplomates occidentaux se sont élevés rapidement et vigoureusement contre
la candidature de la Syrie, l'an dernier, la réaction à la candidature du
Soudan a jusqu'à présent été mise en sourdine.
L’appel dirigé
par UN Watch a significativement remporté le soutien de nombreux groupes africains
de défense des droits de l'homme, y compris au Cameroun, au Kenya, en Somalie
et en Zambie. D’autres organisations non gouvernementales du Bahreïn, de
l'Allemagne, de l'Inde, de la Suisse et des Etats-Unis sont membres de la
campagne.
Mia Farrow, une
militante dévouée pour les habitants du Darfour victimes de génocide, de viol
massif et de déplacement, a sonné l'alarme cette semaine à propos de nouvelles frappes
aériennes des forces soudanaises.
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«Élire le Soudan à la plus
haute instance des droits de l’homme de la communauté internationale revient à
confier à Jack l'Eventreur la responsabilité d’un refuge pour femmes
battues, » a déclaré le directeur général
de UN Watch Hillel Neuer. Le groupe genevois, qui a longtemps pressé le
Secrétaire général Ban Ki-moon, Washington et d'autres gouvernements de lutter
contre la candidature du Soudan, a indiqué que l'élection du pays était
pratiquement assurée. - Agence France Presse, 28 août
2012 (suite).
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