30 août 2012

DITES NON AU SOUDAN GÉNOCIDAIRE:


Mia Farrow dirige la Campagne contre l’accession du Soudan au Conseil des droits de l’homme de l’ONU 

UN Watch lance une offensive juridique, diplomatique et médiatique en trois volets

GENÈVE, 30 août - Mia Farrow, vedette de cinéma et défenseur de longue date des victimes du Darfour, dirige une campagne de militants des droits de l'homme organisée par UN Watch qui a lancé aujourd'hui une offensive juridique, diplomatique et médiatique pour bloquer la candidature du Soudan à un siège au sein de la plus haute instance de défense des droits de l’homme du monde, lors d’élections qui se tiendront le 12 novembre.

1. Offensive juridique. Dans une objection inédite déposée aujourd'hui auprès de la conseillère juridique de l’ONU Patricia O'Brien, UN Watch, qui coordonne la campagne «Stop au Soudan », a réclamé la disqualification de la candidature du régime de Khartoum pour un siège au sein du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, au motif qu'il est accusé de génocide par la Cour pénale internationale, laquelle a déjà émis deux mandats d'arrêt contre le dirigeant du régime Omar el-Béchir.

2. Offensive diplomatique. Le groupe a envoyé des lettres aujourd'hui aux missions des 193 Etats membres des Nations Unies, les incitant à  s'opposer à la candidature du Soudan en raison de son refus de satisfaire aux propres critères d’adhésion du Conseil qui appellent les pays à «respecter les normes les plus élevées en matière de promotion et de protection des droits de l'homme. »


Les lettres ont été envoyées au nom d'une coalition internationale composée de 30 personnalités et activistes de renom en matière de défense des droits de l'homme et engagés dans le mouvement pour le Darfour, dont Yang Jianli, le dissident chinois et ancien prisonnier politique, Irwin Cotler (en haut à gauche), parlementaire canadien et ancien ministre de la Justice qui dirige la Coalition parlementaire canadienne pour sauver le Darfour, le Dr Gregory Stanton, président de Genocide Watch, Bernard Schalscha du Collectif Urgence Darfour en France, Thor Halvorssen, président de la Fondation des droits de l’homme et Nazanin Afshin-Jam (en haut à droite), la présidente de Stop Child Executions.

3. Offensive médiatique. La campagne a également lancé une page Facebook et une pétition en ligne qui appelle l'ambassadrice américaine, Susan Rice, représentante du président Obama auprès de l'ONU, à diriger les efforts diplomatiques en vue de bloquer la candidature du Soudan.

Alors que Hillary Clinton et de nombreux autres diplomates occidentaux se sont élevés rapidement et vigoureusement contre la candidature de la Syrie, l'an dernier, la réaction à la candidature du Soudan a jusqu'à présent été mise en sourdine.

L’appel dirigé par UN Watch a significativement remporté le soutien de nombreux groupes africains de défense des droits de l'homme, y compris au Cameroun, au Kenya, en Somalie et en Zambie. D’autres organisations non gouvernementales du Bahreïn, de l'Allemagne, de l'Inde, de la Suisse et des Etats-Unis sont membres de la campagne.

Mia Farrow, une militante dévouée pour les habitants du Darfour victimes de génocide, de viol massif et de déplacement, a sonné l'alarme cette semaine à propos de nouvelles frappes aériennes des forces soudanaises.

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«Élire le Soudan à la plus haute instance des droits de l’homme de la communauté internationale revient à confier à Jack l'Eventreur la responsabilité d’un refuge pour femmes battues, »  a déclaré le directeur général de UN Watch Hillel Neuer. Le groupe genevois, qui a longtemps pressé le Secrétaire général Ban Ki-moon, Washington et d'autres gouvernements de lutter contre la candidature du Soudan, a indiqué que l'élection du pays était pratiquement assurée. - Agence France Presse, 28 août 2012  (suite).




Pendant ce temps, UN Watch, un groupe genevois de défense des droits humains, a exhorté les Etats-Unis et l’Europe à bloquer la tentative de pays africains de faire siéger le Soudan au Conseil des droits de l'homme. La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir accusé d'avoir commis un génocide au Darfour. - The National Post, 12 juillet 2012. (suite)

Traduction grâce à CERJI/CIJA 

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