13 nov. 2012

Les Etats-Unis sont réélus







Dans les autres groupes, le verrouillage en amont du scrutin aura permis à des pays au bilan pour le moins sujet à discussion en matière de droits de l'homme, d'arriver au CDH. L'Ethiopie, dont la société civile peine à s'organiser et où les entorses à la liberté d'expression sont dénoncées par les ONG, rejoint ainsi le groupe africain. Dans les rangs latino-américains, le Venezuela fait lui aussi son entrée, une «aberration» selon Hillel Neuer, directeur de l'ONG UN Watch. - Le Temps, 13 Nov. 2012.


Sur les 47 sièges que compte le CDH, 18 étaient soumis hier à renouvellement par vote à bulletin secret. Le Venezuela ou l'Ethiopie, au bilan sujet à discussion en matière de droits de l'homme, font aussi leur entrée

Angélique Mounier-Kuhn

Jusqu'au dernier moment, une pointe d'incertitude aura subsisté, comme s'il avait fallu ménager le suspense dans ce scrutin généralement joué d'avance. Lundi, les Etats-Unis ont finalement été réélus au Conseil des droits de l'homme (CDH) par une large majorité de voix (131 sur 192), à l'issue d'un vote de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

Cette reconduction, après un premier mandat de trois ans durant lesquels les Etats-Unis se sont affirmés comme une force motrice au CDH (LT du 6.11.12), était appelée de leurs voeux par les ONG et les délégations diplomatiques occidentales actives auprès de l'institution établie au Palais des Nations, à Genève depuis mars 2006. «Les Etats-Unis se sont beaucoup investis pour améliorer le fonctionnement du CDH», commentait hier Julie de Rivero, directrice de Human Rights Watch à Genève. «Espérons qu'ils continueront de renforcer l'institution en acceptant, notamment, que des questions y soient posées sur leur propre situation, comme celle de la fermeture de Guantanamo

Sur les 47 sièges que compte le Conseil des droits de l'homme, 18 étaient soumis hier à renouvellement par vote à bulletin secret, les candidats se répartissant selon cinq grands groupes géographiques. A l'exception du groupe «pays occidentaux et autres», dont les cinq prétendants - Allemagne, Grèce, Irlande, Suède, et Etats-Unis - se disputaient trois sièges vacants, l'issue du vote concernant les autres entités régionales - Afrique, Asie-Pacifique, Europe de l'Est, Amérique latine - ne faisait aucun doute: chacun n'avait désigné qu'un nombre de candidats équivalent au nombre de sièges à repourvoir.

Du côté des Occidentaux, outre les Etats-Unis, ce sont finalement l'Irlande et l'Allemagne qui rallieront le CDH en janvier prochain, en remplacement de la Belgique et de la Norvège. Pour conserver une visibilité au sein des Nations unies, et décrocher un siège au CDH alors que son mandat au Conseil de sécurité s'achève à la fin de l'année, Berlin n'a pas ménagé ses efforts. La semaine passée, le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, s'était rendu à New York pour prêcher la bonne parole dans l'enceinte onusienne.

Dans les autres groupes, le verrouillage en amont du scrutin aura permis à des pays au bilan pour le moins sujet à discussion en matière de droits de l'homme, d'arriver au CDH. L'Ethiopie, dont la société civile peine à s'organiser et où les entorses à la liberté d'expression sont dénoncées par les ONG, rejoint ainsi le groupe africain. Dans les rangs latino-américains, le Venezuela fait lui aussi son entrée, une «aberration» selon Hillel Neuer, directeur de l'ONG UN Watch.

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