Dialogue interactif avec le Rapporteur Spécial pour le Soudan à l’ONU,
Discours de UN Watch délivré par Gibreil Hamid le 7 mars 2008.
Merci Monsieur le Président,
Je parle au nom de UN Watch. Nous voudrions tout d’abord remercier le Rapporteur Spécial pour son excellent travail concernant les victimes du Darfour.
Monsieur le Président, je viens du Darfour et je connais la vérité sur ce qu’il s’y passe actuellement.
La vérité se trouve dans le rapport que je présente aujourd’hui.
Le rapport décrit la façon dont le gouvernement soudanais est en violation des droits de l’homme et du droit humanitaire pour agressions physiques, enlèvements et viols.
En octobre, les forces du gouvernement attaquèrent Muhajiriya. Une rafle fut effectuée contre des fidèles de la mosquée locale et quarante-huit civils furent tués.
En novembre, des avions du gouvernement lâchèrent des bombes sur Habila. Des attaquants entrèrent dans des villages en tirant des coups de feu, volèrent des animaux et mirent le feu aux maisons.
Le 2 décembre, dans l’ouest du Darfour, des hommes armés attaquèrent un groupe de dix femmes et jeunes filles. Une fille de seize ans fut violée collectivement et au moins trois femmes furent fouettées et battues avec des haches. La police et l’armée refusèrent d’apporter de l’aide aux victimes.
D’après ce rapport, les violences contre les femmes continuent au Darfour. Il n’y a pas d’amélioration. Il n’y a pas de justice. Les responsables jouissent de l’impunité.
Monsieur le Président, au nom des droits de l’homme, UN Watch exhorte le Soudan à mettre fin à ces attaques contres les civils.
UN Watch demande au Conseil de cesser d’applaudir le Soudan pour sa « coopération ». Monsieur le Président, attaquer des jeunes filles, ce n’est pas de la « coopération ».
Nous voudrions demander au Rapporteur quelles actions supplémentaires elle compte prendre pour protéger les victimes du Darfour.
Merci M. le Président.
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