Ont également été élus
: la Russie, la Chine, l’état génocidaire du Soudan, Cuba, le Pakistan, la Turquie, et la
Mauritanie esclavagiste.
Protestation des ONG :
« c’est un jour noir pour les droits de l’homme »
Un Iranien est emmené à la potence
dans la ville septentrionale de Nowshahr le 15 Avril 2014. Il a été épargné à
la dernière minute. Mais l’année dernière, l’Iran a mis à mort au moins 369
personnes, et probablement plusieurs centaines d’autres – soit plus que n’importe
quel pays dans le monde sauf la Chine. Le Secrétaire général de l’ONU Ban
Ki-moon a récemment réprimandé le président iranien Hassan Rouhani pour ne pas
avoir amélioré les droits de l’homme, y compris le niveau élevé d’exécutions.
GENÈVE, 25 Avril – L’Organisation des Nations Unies a élu la République
islamique d’Iran et plus d’une douzaine d’autres régimes répressifs aux
principaux comités chargés de protéger les droits des femmes et de superviser
le travail des organisations des droits de l’homme.
Malgré la vive condamnation de la situation des droits de l’homme en Iran par le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon – qui a récemment indiqué comment les femmes en Iran sont « soumises à une discrimination ancrée dans la loi et dans la pratique » et comment « les militants des droits des femmes continuent à subir arrestations et persécutions », le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies réuni à New York a élu l’Iran pour une durée de quatre ans à la Commission réunissant 45 pays sur la condition de la femme, le principal organisme intergouvernemental consacré à la protection des droits des femmes.
La Guinée équatoriale a
été, avec d’autres dictatures, nommée au groupe mondial sur l’égalité des sexes
Pendant ce temps, lors d’un vote séparé, l’ONU a en
outre récompensé l’Iran en faisant d’elle l’un des membres de son comité sur
les ONG composé de 19 puissantes nations, un poste convoité parce qu’il permet
aux gouvernements de faire taire les critiques en agissant en tant que gardien
et surveillant de tous les groupes de protection des droits de l’homme qui cherchent
à travailler à l’intérieur de l’ONU.
D’autres pays qui portent gravement atteinte aux droits de l’homme ont
été élus à l’influent comité : l’Azerbaïdjan,
la Chine, Cuba, la Mauritanie
esclavagiste, la Russie et le
Soudan, dont le président, Omar el-Béchir, est
recherché par la CPI pour génocide. Tous ces pays ont été considérés comme «non
libres» dans l’enquête annuelle 2014 de Freedom House.
Le Burundi, la Guinée, le Nicaragua, le
Pakistan, la Turquie et le Venezuela, signalées comme
« problématiques » et «partiellement libres» par Freedom House, ont
également été élus.
L’impact des élections
: Ce que cela signifie pour les ONG
Au début du mois, la Société internationale pour
les droits de l’Homme (SIDH) avait prévenu que l’abstention des démocraties à s’engager clairement
dans la bataille signifierait que « la composition du Comité s’aggraverait
considérablement au cours du prochain terme » et nuirait gravement à la
liberté des ONG.
Toutefois, le SIDH a salué l’élection
de la Grèce, d’Israël, de l’Afrique du
Sud, de l’Uruguay et des États-Unis,
pays qu’il classe comme
«des candidats favorables à une société civile forte, » mais qui ne
représenteront maintenant qu’une faible opposition.
Les ONG qui au sein de l’ONU s’en prennent aux
dictatures sont de plus en plus menaces
Le mois dernier, comme cela a été rapporté dans une série d’articles
du New York Times, les agents de la sécurité de l’ONU ont été amené à
protéger une déléguée de UN Watch, la fille du dissident chinois emprisonné
Wang Bingzhang, d’une tentative d’espionnage par une organisation soutenue par
Pékin et portant l’identification d’une ONG.
Seulement maintenant, le comité qui
est censé juger notre plainte contre ce dangereux groupe est plus que jamais
noyauté par la Chine communiste, la Russie de Vladimir Poutine, et leurs alliés
non démocratiques, qui contrôlent environ 70 pour cent des sieges.
Quand les criminels sont faits juges, c’est une
parodie de la justice. Le rôle crucial de la société civile au sein de
l’organisation internationale est érodé, et sa voix risque d’être réduite au
silence.
C’est tragique, mais l’élection à l’ONU cette semaine
de régimes comme l’Iran, le Soudan et la Mauritanie – des gouvernements qui
violent et torturent les prisonniers politiques, asservissent les femmes, et
commettent des crimes contre l’humanité qui vont de l’esclavage au génocide –
envoie le message que la politique prend le dessus sur les droits de l’homme.
En permettant aux pyromanes de devenir le chef des
pompiers, l’ONU laisse tomber des millions de victimes partout dans le monde
qui attendent de l’organisation internationale une vitale protection.
Impact: l’Iran Rejète les accusations comme étant sans fondement », après
que les États-Unis se sont joints aux protestations de UN Watch
Traduit par Jean Patrick Grumberg, www.dreuz.info
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