25 janv. 2011
Ban Ki-moon condamne les propos d'un expert de l'ONU
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné mardi à Genève la "rhétorique inflammatoire" du rapporteur de l'ONU sur les territoires palestiniens Richard Falk. Il a qualifié ses propos de "grotesques" devant le Conseil des droits de l'homme.
"Nous ne pouvons pas admettre des comportements irresponsables qui sapent le Conseil des droits de l'homme et l'ONU", a déclaré Ban Ki-moon dans une déclaration d'une rare fermeté.
Le secrétaire général de l'ONU a dénoncé le fait que récemment, le rapporteur spécial sur la situation dans les territoires palestiniens a mis en doute la version officielle concernant les attaques terroristes d'Al-Qaïda aux Etats-Unis le 11 septembre 2001. Sur son blog, Richard Falk a suggéré qu'elles avaient été orchestrées par les services secrets américains.
"Je veux vous le dire clairement et directement. Je condamne cette forme de rhétorique inflammatoire. C'est grotesque - un affront à la mémoire de plus de 3000 personnes mortes dans cette attaque tragique", a déclaré le secrétaire général de l'ONU aux membres du Conseil.
Ban Ki-moon a ajouté que la responsabilité revient au Conseil des droits de l'homme de faire respecter, en toutes circonstances, les normes les plus élevées. Il a précisé que les experts sont nommés par le Conseil, et non par le secrétaire général de l'ONU.
"C'est au Conseil de décider si les experts doivent poursuivre leur travail", a affirmé Ban Ki-moon. Les déclarations de Richard Falk, un professeur américain de confession juive, ont été à plusieurs reprises dénoncées par Israël comme unilatérales et excessives, notamment sur les violations commises à Gaza.
Le directeur exécutif d'UN Watch Hillel Neuer avait demandé la semaine dernière au secrétaire général de l'ONU de condamner les propos de Richard Falk et de mettre fin à son mandat de rapporteur. Le mandat de trois ans de Richard Falk expire en mai.
Ban Ki-moon a critiqué "la sélectivité" du Conseil. Il a demandé à ses membres de faire preuve d'impartialité et "de faire respecter les normes les plus rigoureuses partout dans le monde".
"Davantage doit être fait pour s'élever au-dessus des intérêts nationaux et régionaux. Si le Conseil doit tenir ses promesses et remplir son mandat, il doit être considéré comme impartial et équitable", a affirmé le secrétaire général de l'ONU.
"Il ne peut pas être un endroit qui condamne certains pays et en ignore d'autres. Nous ne pouvons pas être sélectifs dans la promotion des droits de l'homme", a déclaré Ban Ki-moon.
Plus tôt dans l'après-midi, le secrétaire général de l'ONU avait ouvert à Genève une réunion des donateurs sur le financement de l'aide humanitaire des agences de l'ONU. Ban Ki-moon a invité les gouvernements à faire preuve de générosité malgré les restrictions budgétaires. L'ONU a demandé 7,4 milliards de dollars pour aider 50 millions de personnes dans 28 pays.
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