16 sept. 2010

Droits de l'homme: des ONG lancent une campagne pour sortir Tripoli du Conseil


  


"...La Libye détient le plus grand record de violations des droits de l'homme dans le monde et devrait au contraire être le dernier pays à entrer dans le Conseil", a expliqué un responsable d'une des ONG signataires, UN Watch, Hillel Neuer lors d'un point de presse..." - Droits de l'homme: des ONG lancent une campagne pour sortir Tripoli du Conseil, Agence France Presse, Sept. 16, 2010.




Une trentaine d'ONG ont lancé jeudi une campagne internationale contre l'entrée de la Libye au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, estimant que la présence d'un des pires "violateurs des droits de l'homme" dans cette institution constituait un "outrage".


L'élection de la Libye au Conseil "est un outrage à la communauté des droits de l'homme", expliquent dans un communiqué des ONG qui ont lancé une "Campagne internationale pour enlever la Libye du Conseil" onusien basé à Genève."Etant donné ses antécédents notoires comme l'un des pires violateurs des droits de l'homme dans le monde, l'adhésion du régime de Kadhafi au Conseil va à l'encontre de promesse des Nations Unies (...) d'élire des Etats membres qui se sont engagés à la promotion et la protection des droits de l'homme", poursuivent-elles. "La Libye détient le plus grand record de violations des droits de l'homme dans le monde et devrait au contraire être le dernier pays à entrer dans le Conseil", a expliqué un responsable d'une des ONG signataires, UN Watch, Hillel Neuer lors d'un point de presse.Au nom des autres ONG, il a appelé les 46 autres membres du Conseil à faire fonctionner les procédures existantes pour suspendre cette adhésion votée en mai à New-York.Selon les règles de l'ONU, un pays peut être disqualifié en cas de violations démontrées des droits de l'homme par un vote à la majorité des deux tiers des pays membres du Conseil.Plusieurs victimes du régime libyen, qui participaient à ce point de presse, se sont insurgés contre l'élection d'une "dictature" au Conseil, d'un pays qui "ressemble à une prison depuis 40 ans" pour des centaines de personnes dissidentes."C'est absolument dégoûtant", a expliqué le médecin palestinien qui a passé près de 9 ans dans les geôles libyennes avec les infirmières bulgares, Ashraf Hajouj.Après avoir été accusé d'avoir contaminé des centaines d'enfants avec le VIH (ce qu'il a toujours nié) et après avoir été enfermé, "tous mes rêves se sont terminés en désillusion, cassés par la machine du Mussolini libyen, Mouammar Kadhafi", a-t-il ajouté, décrivant les années de "tortures physiques, sexuelles et morales" qu'il a subi.La présence de Tripoli au Conseil relève du "cynisme", a commenté de son côté une des infirmières bulgares, Kristiana Valcheva, condamnée trois fois à mort par le régime mais aussi battue, droguée et torturée.


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