21 juin 2013

La vice-présidente d'un Comité de l'ONU sur les droits de l'homme travaille pour le Gouvernement Saoudien et défend la misogynie

Genève, le 21 juin 2013 − Ce que l’ONU a oublié de mentionner aujourd’hui, c’est que la vice-présidente du Comité accusant Israël de violer les droits des enfants travaille pour le gouvernement saoudien et compte un nombre record d’éloges sur la misogynie de son pays.

Environ la moitié des membres du Comité de l'ONU sur les droits de l'enfant viennent de pays non-démocratiques. Beaucoup d’entre eux, y compris l'Arabie Saoudite, le Bahreïn, la Tunisie, l'Egypte, la Malaisie, le Sri Lanka et la Russie, prennent des positions peu amicales ou hostiles sur Israël à l'ONU.

Bien que le Comité des droits de l'enfant est censé être composé d'experts indépendants, objectifs et professionnels sur les droits de l'homme, la vice-présidente Aseil Al-Shehail - comme un trop grand nombre de ses pairs dans la Commission - n’est rien de tout cela.


Non indépendante

Selon la mise à jour 2013 du registre des diplomates de l'ONU, “Mme Aseil AlShahail” (orthographié différemment, mais bien la même personne) est répertoriée comme Première Secrétaire à la Mission saoudienne à l'ONU. Cela signifie qu'elle est achetée et payée par la Maison des Saoud.

Cela constitue une violation flagrante des Principes directeurs des Nations Unies sur l'indépendance et l'impartialité des membres des organes conventionnels des droits de l'homme ("les lignes directrices d'Addis-Abeba"), à savoir:


  • "Les membres des organes conventionnels ne doivent pas seulement être indépendants et impartiaux, mais doivent également être vus comme tels par un observateur raisonnable". (Section 2)  
  • "Ils ne peuvent être soumis à la direction ou à une influence quelconque, ou à la pression de l'Etat de leur nationalité ou de tout autre Etat ou de ses institutions, et ils ne doivent ni solliciter ni accepter d'instructions de quiconque concernant l'exercice de leurs fonctions". (Article 5) 
  • "L'indépendance et l'impartialité des membres des organes conventionnels est compromise par la nature politique de leur appartenance à la branche exécutive de l'Etat. Les membres des organes conventionnels doivent par conséquent éviter des fonctions ou des activités qui sont ou qui sont vues par un observateur raisonnable, incompatibles avec les obligations et responsabilités des experts indépendants en vertu des traités pertinents". (Article 12)

Non-Objective

Si vous pensez que Mme Al-Shehail (aka Alshahail) a agi objectivement comme vice-présidente du Comité lors de l'examen sur Israël, pensez à ce qu'elle a dit à l'ONU au nom de ses financeurs saoudiens, le 15 Octobre 2009:

ASEIL ALSHAHAIL (Arabie Saoudite) a déclaré que son pays considérait l'enfant comme un pilier de la communauté et le créateur de l'avenir à la fois au niveau national et international [...]. Le département de la Justice a également été sur le point de lancer un programme-cadre qui gérerait le mariage des mineurs et toutes les questions y liées [...]. L'Arabie Saoudite partage l'inquiétude de la communauté internationale pour l'enfant [et] a participé avec la Ligue arabe dans la rédaction de la Charte arabe des droits de l'homme [...]. L'Arabie saoudite a également soutenu les droits de l'enfant dans l’Islam [...]. Attirant l'attention sur la torture et le meurtre d'enfants palestiniens dans les territoires occupés, elle a déclaré que la communauté internationale devait intervenir et protéger les droits de ces enfants, conformément aux conventions internationales.

Non Professionnelle

Concernant le savoir-faire professionnel sur les droits de l'homme, Mme Al-Shehail atteint un record honteux de mensonges visant à protéger les violations flagrantes et systématiques de l'Arabie Saoudite des droits des femmes.

Représentant l'Arabie Saoudite, le 12 Octobre 2010, elle a déclaré à l'ONU:

"La question des femmes était un sujet de vive préoccupation pour le Royaume d'Arabie Saoudite, où le développement des femmes faisait partie intégrante d'un plan stratégique général en conformité avec la charia magnanime. Ce fut notamment le cas dans l'éducation, la santé, les services sociaux et la participation au développement social. Plusieurs résolutions ont été adoptées en ce qui concerne l'égalité des sexes, notamment l'égalité sur l'échelle de carrière et de retraite. Les femmes saoudiennes ont également pu participer à différents domaines avec le plein appui du gouvernement".

De même, en 2007, elle a également exposé le bilan exemplaire de l'Arabie Saoudite sur les droits des femmes:

ASEIL AL-SHEHAIL (Arabie Saoudite) a déclaré que des mesures avaient été prises par son pays pour la promotion de la femme, avec une attention particulière attachée à son statut sur la base des principes de la charia, qui énonce les droits et devoirs des femmes. Toutes les règles, lois et règlements en Arabie Saoudite, y compris la Déclaration des droits, émanait du Saint Coran et du Prophète Mohammed [...] une grande attention était accordée à assurer la promotion de la femme. L'Arabie Saoudite a signé la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes en 2000; son contenu est en ligne avec la politique française de préservation des droits des femmes. Elle a dit que l'Arabie Saoudite avait été déterminée à s'occuper des droits des femmes [...] la marche de l'Arabie Saoudite pour faire avancer le statut de ses femmes s'est poursuivie conformément aux valeurs de sa sainte religion.

Ci-dessus la brochure de promotion que les saoudiens ont utilisé pour faire pression pour son élection au Comité de l’ONU.

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