25 oct. 2013

ONU : L’ordre du jour antisioniste du Conseil des Droits de l’homme


Jeudi 24 octobre 2013, par Israël-Bashing, par Manfred Gerstenfeld
Manfred Gerstenfeld interviewe Hillel Neuer, alors que les pays membres de l’organe onusien discutent des clauses imposées par Israël comme conditions préalables.

“Les déformations anti-israéliennes se propagent au sein du système de l’ONU. En 2012, son Assemblée Générale a adopté 22 résolutions contre Israël – contre quatre pour tout le reste du monde.

“Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies (CDHNU/UNHRC), situé à Genève, s’est doté d’un ordre du jour hostile à Israël. C’est l’unique pays pris spécifiquement pour cible à chaque réunion. Pas un seul des principaux violateurs des droits de l’homme, comme la Chine, Cuba, le Pakistan, l’Arabie Saoudite, le Soudan, la Syrie ou le Zimbabwe ne fait l’objet d’un pareil traitement ».

Hillel Neuer est Directeur exécutif d’UN Watch depuis 2004. En 2013, le journal israélien Maariv l’a désigné comme l’un des dix premiers organismes publics juifs qui font que le monde reste un endroit amendable où vivre.

UN Watch, fondée en 1993, est la seule ONG accréditée par l’ONU, à qui est confiée une mission d’observation auprès de l’organisation mondiale, pour mesurer si elle respecte sa propre charte. Elle lutte contre le préjugé anti-israélien, tient l’ONU pour comptable de ses orientations et défend les droits de l’homme. Pour atteindre ces objectifs, elle fait face aux dictatures, aux double-standards et réplique aux attaques contre le statut international d‘Israël.


Elle s’attache aux valeurs fondamentales des droits de l’homme. UN Watch poursuit, également, les officiels de l’ONU qui se dissimulent derrière un mandat apparemment neutre pour lancer des attaques politiques insidieuses contre Israël, l’Amérique et le monde occidental. En outre, l’organisation influence les décideurs politiques, et actionne les leviers d’une solide présence dans les médias, pour former l’opinion mondiale et mettre en lumière les véritables violateurs des droits de l’homme.

“Chaque année, UN Watch rassemble des organisations partenaires et des dissidents courageux, durant notre Sommet annuel à Genève, en faveur des Droits de l’Homme et de la Démocratie. Nos assemblées dénoncent les pires violateurs mondiaux des droits de l’homme et donnent la parole aux victimes d’abus qui en ont le plus besoin, dans le monde, et à qui l’ONU n’offre jamais la moindre tribune. Notre conférence parallèle de Durban III a adopté une vibrante déclaration et a élaboré des résolutions de l’ONU condamnant les violations en Syrie, en Arabie Saoudite, au Pakistan, en Chine, en Russie, à Cuba et au Zimbabwe. Les réseaux sociaux sont une aide précieuse pour notre petite organisation, lui permettant d’atteindre une audience globale. Le réseau YouTube d’UN Watch atteint plus de 2 millions de visiteurs.

“UN Watch s’engage dans la diplomatie de coulisse, autant que dans la défense publique des causes soutenues, en publiant des rapports, des éditoriaux et des communiqués de presse, qui sont lus par des décideurs politiques, des journalistes et l’ensemble du public. Nous témoignons devant les organismes gouvernementaux, comme les Congrès américain et britannique, les parlements canadien, norvégien pour informer et influencer les députés. Nous aidons, également, les victimes privées d’accès à la parole publique, en leur offrant une tribune internationale unique en son genre.

“Grâce à UN Watch, d’anciens prisonniers politiques de Chine, d’Iran, de Libye, de Corée du Nord et de Syrie ont eu la possibilité de confondre leurs oppresseurs, au cours de débats dramatiques et riches en rebondissements, devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. On en a un bon exemple, en 2009, lorsque la Conférence mondiale de l’ONU de Durban II contre le Racisme était présidée par l’ambassadrice de Kadhafi, Madame Najat Al-Hajjaji. UN Watch a surpris et sérieusement embarrassé le régime libyen, en produisant un orateur invité, Ashraf El-Hojouj, médecin d’origine palestinienne, qui a été une des victimes de la cruauté libyenne les plus connues dans le monde. Une décennie plus tôt, la police libyenne l’avait mensongèrement accusé, lui et cinq infirmières bulgares, d’avoir empoisonné 400 enfants en leur inoculant le virus du SIDA. Ils avaient tous été horriblement torturés ».

Neuer remarque : “L’UNHRC adopte plus de résolutions concernant Israël qu’il ne le fait pour l’ensemble du reste du monde. Durant sa session de mars 2013, il y a eu six résolutions politiquement orientées contre Israël – et seulement quatre pour tous les autres pays. La très vaste majorité des victimes de violations énormes et systématiques dans le monde ne parviennent absolument pas à obtenir la moindre résolution les concernant. La Commission des Droits de l’homme ferme les yeux sur les meurtres de masse, en Iran, en Syrie, en Irak, en Egypte et partout ailleurs, ce qui traduit un mépris évident du mandat international pour lequel elle a été mise en place.

En outre, Israël fait aussi l’objet de sessions d’urgence bien plus nombreuses que tout autre pays dans le monde. Le rapport Goldstone, en 2009, qui s’est acharné contre Israël, pour mieux exonérer le Hamas, a été l’un des produits d’appel de ces sessions. Une autre situation discriminatoire est encore qu’Israël se trouve être le seul pays à être exclu du système par groupes régionaux de l’UNHRC. L’ancien Secrétaire Général de l’ONU, Kofi Annan a dénoncé cette « anomalie durable », qui empêche Israël de participer pleinement au travail de l’organisation. Sir Robert Jennings, ancien Président de la Cour Internationale de Justice disait que cela « mettait l’ONU en porte-à-faux et en rupture avec ses obligations fondamentales, au regard de l’équité souveraine et que c’est parfaitement illégal ».

“Le Suisse Jean Ziegler, un official de l’UNHRC depuis très longtemps, qui justifiait les attentats du Hezbollah contre Israël, a été réélu en 2013. Il a aussi acquis sa notoriété pour son soutien inconditionnel à divers dictateurs. UN Watch a rendu son rôle public, en tant que cofondateur, co-directeur et lauréat, en 2002 du « Prix Mouammar Kadhafi des Droits de l’homme », ce qui lui a valu d’être condamné par le Parlement suisse.

“Alors que beaucoup d‘experts de l’UNHRC réalisent un travail important, la politisation règne, dès qu’il s’agit d’Israël. Richard Falk, soi-disant « enquêteur » dans les territoires palestiniens, est spécialement mandaté par le Conseil pour se focaliser uniquement que sur les actions d’Israël. Son soutien à l’organisation terroriste du Hamas est tellement radical que même l’Autorité Palestinienne lui a demandé de démissionner. Grâce à la campagne menée par UN Watch, le Secrétaire-Général Ban Ki Moon a fini par condamner les remarques de Falk – ce qui a constitué un moment trop rare où le chef de l’ONU a dénoncé un officiel de l’ONU. Cette rebuffade historique marque un rappel qu’il existe, quand même, des gens dignes à l’ONU, qui s’opposent aux violations systématiques de la garantie d’équité inscrite dans la charte de l’ONU, commises par l’UNHRC ».
Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski.

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