Le professeur de droit de
l'université de Georgetown , Mme Christina Cerna, affirme que le plus haut
organe des droits de l'homme de l'ONU a « tué » sa candidature au poste
d'expert sur la Palestine - alors qu'elle avait été désignée par un comité
consultatif de 5 membres - parce qu'elle n'était pas partiale à l'instar de
William Schabas, qu'ont choisi les 47 pays membres du Conseil pour présider sa
commission d'enquête sur Gaza.
«Au début de
cette année, j'ai été choisie comme candidate de consensus du Comité
consultatif pour le poste de rapporteur spécial de l'ONU sur les territoires
palestiniens occupés» a écrit Mme Cerna dans un
commentaire sur le blog de la Revue européenne de droit international, « mais, l'Organisation de la coopération islamique et la Ligue des
États arabes s'y sont toutes les deux officiellement opposées, ce qui
a écarté ma candidature. »
«Ils m'ont
rejetée ... parce que je n'avais jamais dit quoi que ce soit de
pro-palestinien, je n'étais donc pas connue pour être " suffisamment
partiale" pour gagner leur soutien. Le candidat qu'ils
ont officiellement soutenu a été considéré comme partial en
leur faveur. »
«Aucun
autre mandat des procédures spéciales n'est ainsi faussé", écrit Mme
Cerna, qui est le principal spécialiste des droits de l'homme à la Commission
interaméricaine des droits de l'homme. »
«À mon avis
Israël a un statut unique au Conseil des droits de l'homme. L'impartialité
n'est pas une exigence du Conseil pour la nomination des experts quand il
s'agit d'Israël.»
De manière
significative, l'ancien meilleur candidat pour le poste de rapporteur spécial
du CDH pour les droits de l'homme en Palestine a déclaré que William Schabas a
été choisi pour diriger l'enquête sur Gaza précisément à cause
de ses déclarations partiales :
«Je ne pense pas que William
Schabas aurait pu être choisi pour diriger, " l'enquête indépendante
", s'il n'avait pas fait les observations qu'il avait faites à propos de
Netanyahu.»
Mme Cerna se joint maintenant à de nombreux autres juristes et militants des droits de l'homme qui croient que
le mandat de William Schabas est incompatible avec le principe de
l'impartialité.
Traduit par Observatoire du Moyen-Orient
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